Omar Khayyam. J’ai fait sa connaissance lors d’une simple visite dans une petite librairie. Je suis tombée sur un livre qui le représentait comme ce personnage énigmatique rempli de savoirs qui composait des Robâiyât. Poète, philosophe, astrologue, mathématicien du 11e siècle, Khayyam a laissé que très peu de détails sur sa vie. C’est sans doute grâce à cela qu’Amin Maalouf a décidé de faire un heureux mélange de réalité et de fiction dans son roman Samarcande.
Ce récit relate la rencontre de trois hommes qui aura marqué l’histoire de la Perse : Omar Khayyam, Nizam el-Molk et Hassan Sabbah. À travers les pages, l’écrivain nous mène à la rencontre de ces trois personnages diamétralement opposés. On plonge dans cette histoire qui tourne autour d’une légende sur un certain Manuscrit de Samarcande, retrouvé des siècles après sa création.
Rien, ils ne savent rien, ne veulent rien savoir.
Vois-tu ces ignorants, ils dominent le monde.
Si tu n’es pas des leurs, ils t’appellent incroyant.
Néglige-les, Khayyam, suis ton propre chemin.
Après avoir fermé le livre, il est difficile de rester indifférent à ce mystérieux libre penseur qu’est Omar Khayyam. En cherchant ce qu’est devenue l’actuelle Samarkand, je me suis arrêtée sur ces deux clichés d’Ellen Land-Weber. Je constate que cette ville, située en Ouzbékistan, a été un carrefour de cultures par les différentes occupations qui se sont succédé.
L’auteur, par ses talents de conteurs, m’a donc incitée à suivre les pas de Benjamin O. Lesage, un personnage du roman qui est parti à la recherche de ce manuscrit. J’irais à sa recherche même s’il n’existe pas. Ne serait-ce que pour fouler le sol de ces terres qui auront inspiré Khayyam d’écrire ces célèbres quatrains.